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En quoi les IA de Google ont de quoi inquiéter

Dans le cadre des recours d'un procès antitrust sur le monopole de recherche de Google, des documents judiciaires révèlent que Google a envisagé d'accorder aux éditeurs une option de désactivation de l'IA mais... l'idée a été rejeté.

Google, dans le contexte de l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) à son moteur de recherche, prive les éditeurs de contenus d’un véritable contrôle sur l’utilisation de leurs données.

Des documents internes montrent que Google a envisagé de permettre aux éditeurs de refuser l’utilisation de leurs contenus par l’IA, mais a finalement rejeté cette option.

Pourquoi Google refuse de laisser les éditeurs contrôler l’usage de leurs contenus pour l’IA ?

Google refuse de laisser les éditeurs contrôler l’usage de leurs contenus pour l’IA principalement pour préserver sa domination sur le marché de la recherche et faciliter l’intégration de l’IA dans ses services, sans complexifier ses processus internes ni réduire la quantité de contenus exploitables pour ses modèles.

Pour faire bref, Google utilise sa position dominante et ses pratiques d'indexation pour forcer les éditeurs à accepter l'utilisation de leurs contenus pour l'IA, sous peine de perdre en visibilité et en trafic.

Et qu'en ait-il pour les éditeurs de site web ?

Aujourd’hui, les éditeurs n’ont (ou n'auront) que deux choix :

. Autoriser Google à indexer leurs contenus, qui seront alors utilisés par l’IA pour générer des résumés et réponses automatiques.

. Bloquer complètement l’accès à Google, ce qui les rend invisibles sur le web pour la majorité des internautes.

Ce « choix » est jugé intenable, car refuser l’indexation signifie perdre une grande partie de leur audience, tandis qu’accepter revient à céder gratuitement leur propriété intellectuelle à Google, sans compensation.

Dans l’article  " Comment Google a forcé les éditeurs à accepter le scraping de l'IA comme prix à payer pour apparaître dans les résultats de recherche " souligne aussi le manque de transparence de Google concernant l’utilisation des balises comme « no-snippet », qui ne protègent pas réellement les contenus contre l’entraînement des IA.
Même si un éditeur refuse explicitement l’utilisation de ses contenus pour l’IA, ceux-ci peuvent tout de même être exploités par les modèles intégrés à la recherche, comme Gemini.

Dans ce même article il rappelle que de précédentes tentatives de retrait des extraits de Google ont entraîné des baisses massives de trafic pour les sites concernés, mettant en lumière la dépendance des éditeurs envers le moteur de recherche.
Cette situation renforce la domination de Google et soulève des questions sur la souveraineté des producteurs de contenus à l’ère de l’IA.

Suite aux révélations de Google i/o 2025, Google vise à faire de l’IA l’interface par défaut de toutes les actions numériques, cela peut laisser plus que perplexe et inquiéter tous les éditeurs de site web et créateurs de contenus.

La grande question, que faire ?

Existe-t-il des alternatives ?
La dépendance quasi-totale des sites web à l’écosystème Google pour leur visibilité est un désastre.

Pourtant, qu'est ce qui pourrait pousser les éditeurs à envisager le refus des IA de Google ?

. Absence de contrôle réel sur l’utilisation des contenus : Google a délibérément choisi de ne pas offrir aux éditeurs la possibilité de refuser que leurs contenus soient utilisés pour alimenter les réponses générées par l’IA, même si un système de blocage (« hard red line ») avait été envisagé en interne.

. Utilisation des contenus malgré un refus explicite : Même si un éditeur indique qu’il ne souhaite pas que ses contenus soient utilisés pour entraîner les IA, ceux-ci peuvent tout de même être exploités par les modèles intégrés à la recherche, comme Gemini, ce qui remet en cause le respect du consentement des éditeurs

. Exploitation gratuite des contenus : Les contenus des éditeurs deviennent des matières premières gratuites pour les modèles génératifs de Google, sans compensation ni règles claires ou équitables, ce qui porte atteinte à la souveraineté des producteurs de contenus.

. Frontière floue entre IA et moteur de recherche : L’intégration de l’IA dans la recherche rend difficile, voire impossible, de distinguer ce qui relève de l’indexation classique ou de l’utilisation par l’IA, ce qui empêche un contrôle effectif des éditeurs sur leurs contenus.


En quelques mots :
Refuser les IA de Google (désindexation) reviendrait à disparaître du web.
Mais les accepter serait tout aussi néfaste : violation de la propriété intellectuelle des producteurs de contenus, problèmes de confidentialité des données et bien évidemment sans véritable compensation.

Le constat est que l’intégration massive de l’IA dans l’écosystème Google renforce l’enfermement des utilisateurs et des producteurs de contenus au sein de ses services.

 

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